Après deux longues semaines, je peux vous dire que notre « au revoir » m’a laissée avec des questions. Est-ce que les Wahgoshigs réaliseront tous les projets qu’ils nous ont présentés? Est-ce que les jeunes de la communauté pourront continuer le travail de leurs aînés? Est-ce que toutes ces personnes se sentent vraiment incluses dans le patrimoine et la culture « canadienne »? Nous venons de célébrer le « 150e » anniversaire de la Confédération et, après cette expérience chez les Wahgoshigs, j’ai quelques critiques pour « mon pays ». Pendant notre séjour, j’ai eu du mal à m’identifier au pays dont je crois faire partie et, pour être honnête, j’ai même honte de dire que je suis canadienne. Je peux seulement parler de mon expérience, mais je suis un peu complexée. Je suis canadienne de première génération. Mes parents sont d’origine congolaise et tout le monde prend position pour me dire comment je devrais décrire mon identité. Comment trouver l’équilibre entre la culture de tes parents et ton environnement? La différence entre moi et une fille autochtone, c’est qu’elle est exactement où elle est supposée d’être. Sa culture, ses traditions, ses croyances et son mode de vie viennent de notre pays, « le Canada », avec toute la beauté qu’il a à offrir. Par contre, les Autochtones ont vécu une histoire de discrimination systématique, politique, culturelle et religieuse qui est constamment ignorée et l’anniversaire du Canada ne fait rien pour adoucir leur chagrin. Par contre, ça serait injuste de dire qu’ils n’ont pas aussi fait des erreurs et ils ont beaucoup de travail à faire dans leur propre communauté. Malgré tout, les gens de la réserve trouvent TOUJOURS de la joie dans les petites choses et ça, c’est remarquable.
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