Le 6 août 2017 : déjà presque un an depuis notre passage à Wahgoshig! Je viens de prendre connaissance de tout le matériel qui a été produit par l’équipe de Productions Testa au sujet de cette belle aventure au pays des Wahgoshigs, du 15 août au 27 août 2016. Quelle mine d’information additionnelle, que nous n’avions pas lors de notre séjour! Je me rends compte, en visionnant et en écoutant l’épisode 1 et en relisant mes blogues des premiers jours, à quel point mes attentes (et peut-être celles de mes coéquipiers, mais je ne prétends pas parler pour eux!) étaient irréalistes, trop élevées et ne tenaient vraiment pas compte de la situation où nous nous trouvions! J’ai pris la peine d’écouter attentivement mes propres commentaires et je réalise qu’il était vraiment irréaliste de penser que je réussirais à comprendre comment et pourquoi les Wahgoshigs de cette réserve vivent ainsi et s’ils sont satisfaits de leur mode de vie… et de saisir ce qu’ils aimeraient voir changer et quoi faire pour y arriver.
J’ai toutefois compris l’importance des cérémonies traditionnelles pour les membres de cette communauté. Sous le leadership du nouveau chef Babin, la cérémonie du feu sacré démontre son désir de réintroduire leur culture, leurs coutumes, leurs traditions, et même leur langue, dans leurs activités officielles.
Les commentaires de l’historien et professeur Maurice J. Kistabish qui ont été insérés ici et là, à travers les vidéos, nous permettent de mieux comprendre l’histoire et le passé de cette communauté autochtone. Je crois vraiment que si cela avait été possible et si le temps nous l’avait permis, une présentation de la part de M. Kistabish avant même le début des rencontres m’aurait encore mieux préparée, afin d’être plus sensible et plus compréhensive face à la situation et aux défis auxquels les Wahgoshigs sont confrontés.
Toutefois, j’ai senti, du moins de la part des gens avec qui nous avons eu les premiers contacts, qu’ils semblaient avoir confiance en l’avenir et que les plans du chef pour la communauté étaient source d’espoir pour peut-être un avenir meilleur! Mais je me suis posé la question tout au long de notre séjour : où se situent les adolescents et les jeunes adultes dans tout ça? Ils n’étaient pas très visibles lors des activités : pourquoi? Manque d’intérêt, manque de temps dû à leur emploi? Ce n’est pas un sujet que j’ai eu le temps d’explorer. Après un certain temps de recul, je me rends compte que je n’ai pas assez approfondi la question. Mais notre visite ne se voulait pas une enquête, mais plutôt une rencontre pour tenter de mieux comprendre un peuple que je connais très peu.
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