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Mariette


Épisode 2 – Bon cœur et bon esprit


Dans ce 2e épisode, on peut voir l’importance pour les Autochtones de maintenir les métiers traditionnels : la trappe, la chasse et la cueillette de fruits sauvages (qui, elle, n’est pas un métier, mais une occupation nécessaire et traditionnelle). On peut remarquer la fierté qu’ils ont à maintenir ces activités et à bien les réussir. Et, comme c’était évident dans le 1er épisode, la spiritualité fait partie intégrante de toute activité. Je les admire et envie même leur habileté à voir un lien spirituel, indivisible et indestructible entre eux et le Créateur. Rappelons-nous toutes les cérémonies spirituelles auxquelles nous avons participé ou qui nous ont été décrites : la cérémonie du feu sacré, l’utilisation des couleurs qui ont toutes un sens différent et qui permettent aux esprits de se joindre aux participants, la fumée de la sauge que l’on brûle pour purifier le corps et laisser entrer l’esprit, le tambour qui est envoyé au tambourinaire dans ses rêves par l’esprit qui lui indique quoi faire et qui donne même son nom au tambour. Et combien d’autres encore qui ont été partagées avec nous! Les Autochtones qui connaissent bien et comprennent les traditions et les coutumes y croient profondément et elles font partie de leur vie de tous les jours. Elles sont une forme de prière. Mais un trop grand nombre d’Autochtones ne les connaissent pas, surtout ceux qui ont vécu l’expérience des écoles résidentielles, ou d’autres qui ont été enlevés à leur famille et placés en adoption chez des « blancs ». Je sais et j’ai vu que de nombreux Wahgoshigs veulent maintenir leurs traditions ou les apprendre et je ne doute pas de leur engagement et de leur volonté, mais réussiront-ils à le faire? De moins en moins d’Autochtones les connaissent, et il n’est pas évident que les jeunes et les moins jeunes ont l’intérêt, les convictions ou même l’occasion d’y accéder. J’admire la foi et les convictions du chef Babin, et de plusieurs personnes dans la communauté dont vous avez entendu les témoignages, et je souhaite vraiment qu’ils atteignent leurs objectifs et que leurs efforts soient récompensés. Je ne mets en doute ni leurs croyances dans la spiritualité de chaque geste qu’ils posent et qui les relie au Créateur ni l’importance qu’ils accordent aux coutumes et traditions pour guérir mentalement, émotionnellement, physiquement et spirituellement!

Mes commentaires reflètent sans doute ma façon de voir les choses, qui n’est pas comme la leur, et qui est influencée par mes expériences de vie. Je me demande si j’aurais autant de courage et d’espoir et de conviction dans les mêmes circonstances! Sauf quand on parle de ma langue et de ma culture, bien sûr!