Les prises de vues de Little Fox Lodge : ça ressemble un peu au Far West!
Scène dans le garage de Wahgoghig Resources : c’est très important pour nous, qui venons de l’extérieur de la réserve, de voir l’étendue du travail qu’ils effectuent tous les jours. De l’extérieur, on pense toujours que les réserves, c’est la délinquance, la drogue, on oublie le côté très positif du travail qui se passe dans l’enceinte d’une réserve. Les jeunes qui reviennent de l’extérieur de la réserve peuvent s’intégrer encore plus pour apprendre les moeurs et apprendre à travailler. Parce que la majorité des gens travaillent. Le documentaire va démystifier le fait qu’on pense toujours au négatif au sujet des Premières Nations, là on voit que c’est des gens qui ne dorment pas et qui travaillent assidûment.
La mine : ça, cette partie dans le documentaire m’a plu, de voir que les jeunes, les filles et les garçons de Wahgoshig, s’impliquent dans le dur labeur qui se passe dans les mines. Ces jeunes-là descendent loin dans la mine travailler toute la journée, ce que moi je ne pourrais même pas. C’est important de valoriser le fait que les jeunes filles y ont leur place. Vraiment, c’est un plus. Parlant du travail de mineur, je ne savais pas comment ça se faisait, je pensais que l’or venait en bloc. Il y a en fait un gros travail derrière tout ça.
L’entrevue avec George : hé George! C’est très, très bien de revoir ces bonnes personnes-ci, ça fait chaud au coeur. On a passé du bon temps avec eux. Ce sont des gens très, très ouverts, très simples et nobles.
Ce que je ne comprends pas, avec tout ce qui rentre dans la réserve comme revenu, c’est qu’il n’y a pas grand-chose pour les enfants. Il y a juste le centre communautaire. Avec l’argent qu’ils font, ils devraient avoir des terrains de soccer, des terrains de baseball, pour donner des opportunités aux jeunes, car il y a des opportunités dans le sport aussi. Les jeunes, c’est l’avenir de Wahgoshig.
La prise de vue aérienne de la mine : du ciel, c’est différent, la mine. C’est comme un lac vidé de son contenu.
Lorsque nous avons visité la station de filtration d’eau, les techniciens étaient des gens de Wahgoshig, et les jeunes assistants, des jeunes de Wahgoshig. Ils sont en train de se prendre en main. Mais malgré tout l’argent qui entre dans la réserve, on dirait qu’il n’y a rien. Ils devraient essayer d’avoir la gestion des biens qui entrent.
La cérémonie de la pleine lune : Elizabeth a demandé aux caméras de s’éteindre. Ça, c’est très important. Ça me rappelle quand je suis parti au Cameroun pour les funérailles de ma mère. Comme je n’habitais plus le Cameroun, c’est quelque chose que j’avais oublié. Dans une partie de la cérémonie funéraire, il y avait des pièces de vêtements qui venaient des ancêtres de ma mère, on les avait apportés de la chefferie. J’étais là en train de documenter. Une des aînées m’a rappelé que non, cette partie, c’était le message des ancêtres à nous, ceci on ne pouvait pas le filmer. Moi, j’étais choqué, c’était les funérailles de ma mère, je pensais que j’avais droit à tout. Lorsque toute cette cérémonie fut terminée, l’aînée m’a dit : « maintenant tu peux continuer à filmer ». Et c’est la même chose ici, avec la cérémonie de la pleine lune. Mon expérience, ça clique avec ça. C’est bien, ce que Geoff (le réalisateur) a choisi de faire ici : on montre autre chose, on entend parler, au lieu de filmer.
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